Mémoire Lorraine du 168ème R.I.F

est le groupe de reconstitution créé par les membres du Tiburce en 2007. Composé de passionnés(es), le groupe participe a différentes cérémonies commémoratives, que ce soit sur d'autres sites maginot ou pour les communes du territoire. Il organise également des évènements à Immerhof, tels que des expositions ou des reconstitutions historiques. Lors de certaines visites de l'ouvrage, nos guides sont heureux de pouvoir vous accueillir en tenue d'époque, l'occasion pour vous de découvrir ou de redécouvrir le fort de manière encore plus immersive. 

Et on oublie pas les copains :

Si vous êtes âgés de plus de 16 ans * et que vous souhaitez entretenir le devoir de mémoire, cela tombe bien, on recrute ! Notre équipe sera ravie de vous accompagner dans la réalisation de votre propre tenue et/ou vous former pour devenir guide de l'ouvrage. Il n'y a pas de profil particulier recherché, seulement la joie et la bonne humeur. N'hésitez pas à venir nous voir un dimanche pour plus d'informations.

 

 

*Pour les mineurs une autorisation et une entrevue avec les parents est requise

 

Uniformologie

L'homme de troupe

Tenue complète

Le fantassin Maginot reprend beaucoup d'effet de la Première Guerre mondiale, surtout au niveau des cuirs.

Ici, cette tenue est spécifique aux troupes d'intervalles, contrairement aux équipages d'ouvrages qui perçoivent encore le tenue bleu horizon. Cette tenue n'est pas utilisée en combat mais plutôt pour les longs déplacements. La tenue de route est composée de l'havresac Mle 1893 (as de carreau) il comporte les éléments pour la tente (piquets, sardine, toile imperméable qui peut être utilisée comme poncho), un outil dit "collectif" qui diffère en fonction du poste du soldat dans le groupe de combat, ici c'est une pince coupante pour barbelé, un outil dit "individuel", ici une gamelle Mle 1852 sur le dessus du sac et la seau d'eau appelé "vache à eau" pour tous les soins nécessitant de l'eau comme le rasage par exemple. Concernant le reste de la tenue, elle est composée du casque Adrien Mle 21, d'une capote Mle 20 (grand manteau) qui est porté été comme hiver, d'un pantalon Mle 38 avec des bandes molletières et des brodequins Mle 17. Sur le ceinturon, 3 cartouchières maintenues par des bretelles de suspension et la baïonnette. Puis sur la gauche du soldat, la musette dit "four-tout", sur la droite le bidon Mle 1877 de 2 L et à l'arrière, la musette ANP (Appareil Normal de Protection) Mle 31. Pour finir, notre soldat est équipé d'un mousqueton Berthier Mle 1892/M1916.

Tenue de cantonnement

Cette tenue est généralement portée lors de phase de repos du soldat, lorsqu'il est en caserne. La ligne Maginot du Nord-est bénéficie du luxe de percevoir une ceinture en laine, plus généralement portée avec la tenue de sortie, qui permet d'avoir plus chaud au niveau du ventre. Ce qui n'est pas de refus au vu des fraicheurs que l'on peut avoir en Moselle.

Tenue de service

Selon la réglementation, c'est la tenue portée par le soldat lorsqu'il est en poste de combat. On peut voir cette fois-ci la vareuse Mle 1920, sauf qu'à cause de la chaleur émise par l'armement, celle-ci n'était pas forcément portée.

Tenue de travail

La tenue de travail Bourgeron constituée d'une veste de travail modèle 1923 et d'un pantalon de travail en treillis bleu bourgeron 1923/30. Produit en treillis bleu  à partir de décembre 1930 jusqu'à l'épuisement du stock. Ce pantalon a gardé la coupe du pantalon de treillis 1867 avec quelques petites modifications : la forme des sacs de poches (type 1914) et surtout les finitions "modernes" dues au progrès technique dans la couture, avec une petite poche pour la montre à gousset à la ceinture.

Tenue de Sortie Eté / Hiver

La tenue de sortie dans sa version d'été comme hiver reprend les brodequins, les bandes molletières et le pantalon des tenues précédentes, se qui diffère c'est la capote et la vareuse qui reçoit le bouton en laiton et un passepoil couleur rouge garance (infanterie) et les galons en chevron, eux aussi, couleur rouge garance. On  retrouve la ceinture en laine qui peut être portée pour les deux versions été et hiver comme le démontre la photo. Pour l'anecdote, il n'est pas impossible de voir des soldats utiliser ces tenues pour les combats car suite à une pénurie de tissu, ils n'avaient pas le luxe de pouvoir percevoir la tenue de combat et celle de sortie. C'est pour cela aussi qu'il vient ce que l'on appelle : "l'équipement de circonstance" (Ceinturon et/ou cartouchière en tissu, la capote n'a plus qu'une rangée de boutons, etc...)

Tenue d'officier

Concernant les tenues des officiers, il faut savoir que contrairement à la troupe qui percevait leurs effets par l'armée, l'officier devait  faire confectionner ses tenues par un maitre-tailleur civil ou militaire et ce avec sa propre solde. On peut donc trouver pour un même modèle de vareuse, plusieurs nuances de kaki variant du vert clair au marron, différentes qualités de tissu etc. On peut même retrouver des "anciens" modèles de vareuse qui ont été "modernisés" pour des raisons d'économie. Il n'est donc pas aisé de parler de l'uniforme d'officier, de plus l'officier se permettait des fantaisies (c'est à dire qu'il se permettait de faire des rajouts qui n'étaient pas réglementés). Malgré tout, nous avons essayé de vous présenter ci-dessous, ce qu'était l'officier de 1940. 

Tenue N°5 

Dit "Tenue de Campagne"

Cette tenue était portée pour les manœuvres et opérations de guerre, mais aussi pour des prises d'armes officielles, revues ou exercices. 

 

Ici notre Capitaine du 168ème Régiment d'Infanterie de Forteresse dispose de brodequins pour officier Mle 1919, des bandes molletières couleur mastic (ou il pouvait aussi mettre des jambières que nous verrons plus tard), une culotte mastic Mle 1929,  une chemise kaki, une cravate marron, une vareuse Mle 1939 dit "à revers", un casque Adrian Mle 1926 (la jugulaire en cuir tressé,  très caractéristique des casques d'officier). L’équipement est constitué d'un ceinturon d'officier avec son baudrier, un étui  dit "simplifié"  pour revolver 1892, un porte-cartes (qui était plus généralement pour le transport d'effets personnels), un étui musette visible sur la droite et la musette ANP Mle 31. L’officier a également réalisé une fantaisie qui est le rappel du grade sur le casque (non réglementaire) ce qui permettait de connaitre son grade même sans le port de la vareuse.

Tenue N°4

dit "tenue de travail"

La tenue N°4 était portée pour le quotidien, elle pouvait être aussi portée pour les passages occasionnels en ville à caractère purement professionnel.
 

Étant donné que cette tenue fait le quotidien de l'officier, il existe plusieurs variantes de celle ci. On y retrouve en général les mêmes effets qui composent la tenue N°5  sauf que l'on retire le porte-carte, le révolver et la musette. Le couvre-chef change aussi, on peut y voir le képi. Le béret, plus spécifique à la ligne Maginot, a lui aussi le droit à une fantaisie, comme pour le casque, vous remarquerez qu'il y a le rappel de grades. On peut également voir un insigne "on ne passe pas" en or qui est également une fantaisie puisque réglementairement parlant, le béret de l'officier ne doit rien comporter. Seule la troupe avait cet  l'insigne, mais de couleur argenté.

 

(Cliquez sur la photo pour voir les différentes variantes)

Tenue N°3

dit "Tenue de jour"

Cette tenue est portée pour des cérémonies dans laquelle n'est pas prescrite la tenue N°1 ou 2, elle est aussi prévue pour des visites et réceptions privées (sauf de soirée), prises d'armes ou revues.

 

On y retrouve la vareuse et le pantalon droit, le baudrier doit être retiré, chemise blanche et cravate noire avec gants blancs et bottines de circonstance.

 

(Cliquez sur la photo pour voir les différentes variantes)

Tenue N°2

dit "Tenue de ville"

Cette tenue est portée pour les mêmes raisons que la tenue de jour à l'exception des prises d'armes et revues et aussi qu'elle pouvait être portée de soirée. 

 

Elle est composée du képi, d'une tunique Mle 1931, d'un pantalon droit qui diffère de couleur en fonction du régiment, ici noir à bande rouge pour notre capitaine d'état-major du génie, ceinturon Mle 1931 avec boucle du génie, gants blancs, bottines de circonstance. Lorsque notre officier est décoré, il doit mettre en place ce que l'on appelle, un rappel de médaille.

Ici notre capitaine porte un brassard d'État-Major rattaché au Président de la République.

 

Tenue N°1

dit "Grande Tenue"

C'est la tenue d'apparat par excellence. Elle est portée pour toutes cérémonies et réceptions solennelles.

 

Elle est identique à celle de ville dont on rajoute les épaulettes (il existe deux styles, celles à longues franges souples, ici présentées, pour les officiers subalternes. Et celles à franges courtes et rigides pour les officiers supérieurs). Le sabre Mle 1923 avec la dragonne Mle 1931. Si notre officier est décoré, ce sont des médailles pendantes qui seront mises en place.

 

Pour notre lieutenant du 168ème Régiment d'Infanterie de Forteresse, il est doté d'un pantalon rouge garance avec une bande noire, on retrouve ce garance au niveau du col et des manches pour rappeler les couleurs de l'infanterie. C'est ce qui permet de distinguer la tenue d'infanterie de celle d'un médecin, car elle est dotée du même pantalon mais sur la tunique le rouge garance est remplacé par un rouge cramoisie (plus foncé) qui est la couleur des médecins.

A savoir :

Les tenues N°1 et 2 ont été créées pour redorer l'image du panache de l'officier français. En effet, à cause de la Grande Guerre de 14-18 et du passage à l'uniforme Bleu Horizon, l'armée française a unifié les uniformes pour ne plus distinguer les soldats des officiers, qui étaient des cibles privilégiées. Contrairement au dolman de 1872, qui mettait l'accent sur l'apparence, l'uniforme Bleu Horizon, malgré sa coupe particulière, était avant tout conçu pour la praticité. C'est ainsi qu'en 1921 sont apparus les premiers prototypes de Grande Tenue, concrétisés seulement dix ans plus tard, en 1931, d'où son nom pour les reconstituteurs de tenue 31. Inspirée de la tenue courante de 1893, elle a été allongée, les pattes de manche ont été retravaillées et la "patte à la soubise" en bas du dos a perdu une ligne de boutons.

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