Le Caporal-Chef Raymond DACH (2ème Génie), ancien chef de quart électromécanicien, est le dernier des anciens d'Immerhof.
Né en 1914 à Moscou d'une famille d'industriels français qui a dû fuir en 1920 la révolution russe, il a grandi à Paris. Après de brillantes études à l'Ecole Spéciale d'Electricité et de Mécanique, il décroche le titre d'ingénieur, métier qu'il exercera dans diverses entreprises.
Le service militaire en 1935 puis la guerre le rattrapent. Il est chargé dans un premier temps de la maintenance des équipements électromécaniques de divers ouvrages, abris et casemates du Secteur Fortifié de Thionville puis, la mobilisation de 1938 venue, il est affecté à l'usine de l'ouvrage Immerhof sous les ordres de l'adjudant BARNET. Le 6 septembre 1939, dernier arrivé à l'ouvrage après des péripéties administrative, le commandant d'ouvrage le reçoit sur ces mots : "Eh bien DACH, on n'attendait plus que vous pour commencer la guerre !".
Les mois de la drôle de guerre seront plus ennuyeux les uns que les autres jusqu'à l'invasion allemande, au matin du 10 mai 1940. L'ouvrage est régulièrement bombardé, mais Raymond DACH, qui officie dans son usine au centre de l'ouvrage, n'est directement concerné que lorsqu'il s'agit d'effectuer des colmatages ou diverses réparations. Son premier choc sera la mort du Caporal André RABU le 14 juin 1940 à l'extérieur de l'ouvrage. Il est très affecté également par les 72 hommes qui quittent l'ouvrage le 15 juin sur ordre du commandement, puis par l'armistice qui entre en vigueur le 25 juin. Pendant les jours qui suivent, il procède à différents sabotages dans les blockhaus des alentours. Le 30 juin, le reste de l'équipage se rend sur ordre. Metz, Nancy, Stargard en Poméranie. Raymond DACH passera ses années de captivité en travaillant dans diverses fermes au service des Allemands jusqu'à sa libération par les Russes le 6 mars 1945.
Il incorpore alors l'Armée Rouge en tant qu'interprète jusqu'à ce qu'il rejoigne les lignes américaines le 7 juin 1945. Nul ne sait ce qu'il serait advenu de lui si les Russes avaient découvert sa naissance à Moscou. Son retour en France constitue une véritable épopée !
La vie de Raymond DACH, de sa naissance à son retour en France en 1945, est racontée dans l'ouvrage biographique de son fils "Le jour où j'ai fait une tache sur mon passé".
Il a fait à l'association l'honneur de sa visite à plusieurs reprises malgré le poids des années, et Le Tiburce lui adresse à ce titre sa plus grande reconnaissance.
Monsieur Dach en septembre 2009, ©Photo Frédéric Coune
À la mémoire du caporal RABU, téléphoniste.
Mort au Champ d'Honneur
le 14 juin 1940
à l'âge de 20 ans
René PACOU est né le 22 janvier 1917 à Boulogne Sur Mer.
Il est incorporé en septembre 1937 à la 7ème Compagnie de Mitrailleuses du 168ème RIF à Thionville, commandait par le Capitaine SUHAS.
En 1938, il passe à la 4ème Compagnie d’Equipages d’Ouvrages (CEO) du 168ème RIF.
À la déclaration de guerre en 1939, on le retrouve au 21ème Bataillon d’Instruction du 168ème RIF, 1ème Compagnie de Fusiliers Voltigeurs.
Le 20 juin 1940, il sera grièvement blessé à Brémoncourt (Vosges) en participant à la défense du village encerclé par l’ennemi.
Il sera cité à l’ordre du Corps d’Armée.
Le jeudi 20 septembre 2012, le président a eu l’honneur d’avoir la visite de la famille de Monsieur René PACOU,
soldat au 168ème RIF de 1937 à 1940.
Ce fut un moment plein d’émotion.
Nous tenons à remercier chaleureusement la famille de Monsieur PACOU pour sa venue.
Emile Michel HIRTZ est né le 5 août 1914 à Hettange-Grande. Mobilisé pour le service militaire et faisant partie de la classe 1934 à l'âge de 20 ans, il a reçu le numéro de plaque 1270. Le 2 septembre 1935, il a été affecté au 149e Régiment d'Infanterie de Forteresse (RIF), où il a effectué sa formation et obtenu la distinction de première classe le 1er décembre 1936. Il a été renvoyé à son domicile le 11 août 1937 et radié des contrôles de l'armée le 1er septembre 1937. Par la suite, il a été placé en réserve au Centre Mobilisateur d'Infanterie (CMI) n°61 à Épinal. Rappelé et affecté à la 9e Compagnie d'Équipage d'Ouvrage (CEO) du 168e RIF le 24 août 1939, qui était au Gros Ouvrage A11 de Soetrich. « Observateur » fut sa mission, comme le mentionne son livret matricule écrit au crayon "Bloc EM, Cloche FM" ainsi que la mention en rouge "A 11, 9e CEO". Capturé le 28 juin 1940 et libéré le 13 juillet 1940, il a finalement été déchargé des services militaires le 15 octobre 1963.
Un grand merci à toutes les personnes qui sont venues visiter Immerhof les 15 et 16 juin 2013.
Nous tenons également à remercier les bénévoles de l'association Le Tiburce pour leur investissement ainsi qu'à nos amis du collectif France 40 : France 40 véhicules et Lorraine Histoire Vivante que nous avons été très heureux de revoir comme à chaque fois.
Merci aussi aux individuels qui se sont joints à nous pour ce week-end de mémoire.
Ce fut deux journées hautes en émotions. Un remerciement tout particulier à monsieur et madame DACH qui nous ont fait l'honneur de leur présence, mais également aux personnes officielles qui ont fait le déplacement pour notre cérémonie du dimanche après-midi.
France 40 véhicules : http://france40-vehicules.blogspot.fr/
Collectif France 40 : http://collectifrance40.free.fr/
Les années 2009 et 2010 ont été marquées par les commémorations du 70ème anniversaire des combats de 1939/1940. Les dernières auxquelles auront pu prendre part les anciens de 39/40.
La première de ces grandes commémorations a eu lieu sur le site de l'ouvrage Immerhof les 5 et 6 septembre 2009, pour les 70 ans de la déclaration de guerre le 3 septembre 1939.
À cette occasion, en partenariat avec le collectif France 40, plus de 100 passionnés ont revêtu l'uniforme de nos anciens. C'est d'ailleurs cette année que notre groupe de reconstitution a rejoint les rangs du collectif.
Toutes les photos de ces journées prises par Frédéric COUNE sont >>> ICI
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